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  • : Jean-Paul Busnel, journaliste et éditorialiste, aujourd'hui intervenant-professeur auprès de grandes écoles, notamment SciencesCom, Centrale, Audencia, EAC, et par ailleurs consultant/expert pour les entreprises, porte un oeil critique sur l'actualité
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sas_titre-1.jpg- Tout Etat libre où les grandes crises n'ont pas été prévues est à chaque orage  en danger de périr.

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Jean-Jacques ROUSSEAU

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21 janvier 2007 7 21 /01 /janvier /2007 11:16

Le plus remarquable en politique ces dernières années n’est pas tant que les femmes s’y investissent de plus en plus, mais qu’elles veuillent désormais y jouer les premiers rôles. Car ce qui est vrai aujourd’hui pour Ségolène Royal l’est déjà pour Angela Merkel et le sera demain pour Hillary Clinton. La femme de Bill Clinton, déjà Sénatrice, a en effet annoncé hier la création d’un comité exploratoire pour sa candidature à l’élection présidentielle de 2008.

Cette montée en puissance du « pouvoir » féminin est sans doute la double démonstration d’une prise de conscience et d’une mise en confiance. Les femmes politiques ont, semble-t-il, définitivement compris que les hommes, en France, ne leur laisseront jamais une vraie place, sauf s’ils y sont contraints, soit par la loi, soit par les urnes. Enfin, elles peuvent constater au jour le jour, au gré des défaillances des gouvernances et des gestions douteuses, qu’elles sont tout à fait capables de faire aussi bien que leurs homologues masculins, sinon mieux. D’autant qu’elles représentent aujourd’hui la moitié de la population active du pays. Et que leur niveau d’éducation est de plus en plus élevé et, désormais, supérieur en moyenne à celui des hommes.

Faut-il s’en réjouir ou faut-il s’en plaindre ? « Ni l’un, ni l’autre, mon général », pourrait-on être tenté de répondre. Car l’heure n’est plus à jouer les oppositions entre femmes au foyer et mari au travail. Ce n’est guère plus vrai et, surtout, ce n’est plus d’actualité en des temps où l’on prêche la co-responsabilité plus encore que le partage des rôles qui revenait à défendre le partage des tâches, soit le stylo pour l’un et le balai pour l’autre.

En fait, Margaret Thatcher a sans doute été une pionnière. Tant par sa poigne que par sa réussite. Car cette dame de fer, longtemps et longuement décriée, a su guérir l’Angleterre qui, à la fin des années 1970, était « l’homme malade de l’Europe ». Le pays était en crise économique, avec une croissance inférieure à 1,5%, en crise sociale avec un chômage de masse et des grèves à répétitions, et en crise politique avec ce terrible constat d’un Etat-providence en faillite complète.

« Toute ressemblance avec un pays existant serait purement fortuite… » selon la formule consacrée. Mais force est de constater que cette femme, plus « thatchériste » que conservatrice, a réussi à « sauver » la Grande-Bretagne en lui imposant des réformes structurelles qu’aucun homme n’était parvenu, jusque là, à appliquer. A tel point que, pour retrouver le pouvoir, les « travaillistes », après trois échecs successifs, durent promettre d’accepter les privatisations, de ne pas augmenter les impôts et de renoncer à la socialisation de l’économie.

Cette histoire de femme devrait aujourd’hui nous inspirer. Et surtout nous faire réfléchir à la seule question qui rétablit l’égalité entre hommes et femmes et transcende même les sexes dans notre pays ruiné. Prendre le pouvoir, oui, mais pour quoi… faire ?

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