Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Présentation

  • : Information ou Communication
  • : Jean-Paul Busnel, journaliste et éditorialiste, aujourd'hui intervenant-professeur auprès de grandes écoles, notamment SciencesCom, Centrale, Audencia, EAC, et par ailleurs consultant/expert pour les entreprises, porte un oeil critique sur l'actualité
  • Contact

Citation du jour

sas_titre-1.jpg- Tout Etat libre où les grandes crises n'ont pas été prévues est à chaque orage  en danger de périr.

.

Jean-Jacques ROUSSEAU

Agenda

 

 

Archives

10 octobre 2008 5 10 /10 /octobre /2008 08:11
Il va peut-être falloir fermer provisoirement les salles de marchés. Et mettre les traders à la rue pour éviter la destruction irrationnelle de pans entiers de l'économie. Et, par ricochet, un nouveau chômage massif.  Hier on parlait de chute de l'immobilier, aujourd'hui de l'automobile . Et demain ? A qui le tour ? La contagion guette.
L'effondrement, la nuit dernière, des bourses asiatiques montre que les interventionnistes d'Etat ne suffisent plus pour ramener la confiance. Il suffit en effet de la moindre rumeur pour voir, sans aucune vérification, les actions s'écrouler. Les Bourses ont tellement peurs d'être prises de court qu'elles anticipent à la baisse, se précipitent pour vendre leurs coupons de papier. La fièvre des traders dépasse même celle des marchés. On les voit s'agiter, crier, pleurer même sur leurs revers de fortune. Adieu veaux, vaches, cochons, Ferraris et autres Rolex. Le courtier craint aujourd'hui la misère comme la peste. Mais, refusant toujours de sortir "couvert", pour tenter de se refaire,  il propage la "maladie" à grande vitesse, ne croit plus aux promesses et cherche à tout prix à faire du cash. De préférence sur le dos des autres. 
Personne aujourd'hui ne parie sur un redressement rapide des actions. Enfin pas encore. Nul ne se calme ou veut s'affiicher serein. Les banques comptent leurs dettes et leurs actifs et ne se font pas confiance entre elles. Et, ce qui n'est pas le moindre des paradoxes, elles réclament des particuliers ce qu'elles rechignent à s'accorder. L'argent paraissait tellement facile. En trois décennies, les spéculateurs étaient parvenus à faire croire aux capitaines d'industrie que la valeur d'image de leur sociétés pouvait rapporter plus que la valeur produit. Dès lors, au lieu d'économiser ou de capitaliser, il fallait parier, "jouer" pour doubler la mise.
Désormais, il faut... payer.
Tout le monde revient, hélas, sur le même pied d'égalité. Car le libéralisme à tout crin a tellement "gangréné" les économies que même celui qui n'a pas joué devra, par ses impôts, son chômage ou la récession, supporter la dette des autres et payer les pots cassés. Certes, l'argent facile des uns va s'arrêter, mais cela ne rendra les autres que plus pauvres. Car la facture s'allonge. Certes, des têtes tombent, mais sans doute pas autant qu'il en faudrait pour rembourser tout ce gachis.
A vouloir croire que le capitalisme pouvait être vertueux et assurer le bonheur de tous les hommes, on a tout juste permis à quelques-uns de s'enrichir et de construire un gigantesque domino pour s'auto-protéger. Alors que tout modèle se pervertit de lui-même s'il n'est pas périodiquement contrôlé.
L'absence de régulation a transformé le capitalisme en un gigantesque casino. Trop facile aujourd'hui de n'accuser que le croupier. Sauf s'il persiste à tourner... la roue et que personne ne lui donne l'ordre d'arrêter.
Partager cet article
Repost0
29 septembre 2008 1 29 /09 /septembre /2008 09:50

Le Benélux a sorti Fortis du chaos dans l’indifférence quasi-générale des Français. Pourtant, Fortis n’est pas la bonne petite banque Belgo-luxembourgeoise que l’on voudrait aujourd’hui nous présenter pour minimiser la crise des marchés financiers en Europe. Fortis est active, comme elle le dit elle-même sur son site internet, « dans plus de 50 pays et dispose d'un effectif de plus de 65.000 collaborateurs enthousiastes et professionnels ». Fortis estime même, ou estimait jusqu’à vendredi dernier, être un leader dans le domaine des services financiers en Europe, une des trois plus grandes banques privées et un gestionnaire d'actifs de premier plan. Elle venait également de changer de CEO, en désignant à sa tête Filip Dierckx, et de démentir les « rumeurs » concernant ses difficultés : « Fortis dispose actuellement d’une capitalisation diversifiée supérieure à 300 milliards d’euros lui permettant pleinement de financer ses activités. Parallèlement, Fortis dispose d’une réserve de collatéral. La solvabilité de Fortis est solide et nettement au dessus du minimum légal. Le plan de renforcement du capital destiné à appuyer la consolidation, fin 2009, de toutes les activités d’ABN AMRO acquises va être développé ». On sait désormais que la réalité était toute autre et que l’acquisition au prix fort d’ABN AMRO a sans doute précipité la chute.
Mais cette nationalisation partielle de Fortis ne va pas tout régler, notamment en France. Fortis y est, en effet, responsable de plus de 120 implantations commerciales, d’un peu moins de 3.000 collaborateurs et de la gestion de 53 milliards d’euros d’actifs. Or notre pays est officiellement complètement « étranger » au plan de sauvetage décidé ce week-end. Du moins pour… l’instant. Car on voit mal comment Paris pourrait éviter d’avoir à mettre la main à la poche. Au nom, au moins, de la prétendue solidarité européenne. Et en attendant d’autres appels à l’aide venus de Grande-Bretagne ou d’Allemagne.

Photo Reuters/Thierry Roge pour l’Express

Partager cet article
Repost0
28 septembre 2008 7 28 /09 /septembre /2008 20:01
Toute crise génère des inquiétudes et des peurs. Et certains se réfugient dans la spiritualité pour y trouver des réponses ou des explications. D'autres font appel à des gourous, au spiritisme ou à l'idolatrie. Le succès actuel des télé-évangélistes américains ne s'explique pas autrement. Celui des charlatans beaucoup moins car il n'est alors qu'un fonds de commerce. Or l'irrationnel ne trouvera jamais recette pour combattre les faillites liées, par exemple,aux subprimes.
La France n'échappe pas à la tendance. Hier, la "peur de l'autre", la haine de l'immigration et l'insécurité avaient enfanté le racisme et l'extrémisme. Jean-Marie Le Pen devenait alors un Dieu vivant qui annoncait la fin du monde et de nos civilisations. Aujourd'hui, notre pays se cherche encore, mais dans une autre direction. Les citoyens craignent pour leur économie, pour leur retraite. Et les femmes et les hommes de notre douce France trouvent la société trop dure et trop injuste. C'est alors qu'une noble figure, telle Jeanne d'Arc, se lève et, vêtue d'une robe de bure, vient prêcher la fraternité à longueur de tribune. "Aimons-nous les uns les autres" comme le disait Jésus.
L'heure n'est peut-être pas si éloignée où l'on demandera aux manifestants de la Bastille ou de la place Clichy de s'agenouiller pour "prier ensemble". 
La politique virait déjà au sermon. Prenons garde à ce qu'elle ne tourne à l'homélie.
Partager cet article
Repost0
26 septembre 2008 5 26 /09 /septembre /2008 10:27
L'affaire du lait maternisé et celle du fauteuil Conforama risquent de mettre à mal la réputation des produits chinois. Car si les consommateurs veulent toujours acheter moins cher, ils ne souhaitent pas pour autant mettre leur santé en danger. Or, dans ces deux cas, on s'aperçoit que les contrôles qualité ont été défaillants. Tant d'ailleurs en interne qu'en externe. Jamais, en effet, sans la vague de mortalité qui a frappé les nourrissons en Chine, on n'aurait décelé ces problèmes de mélanine. Ce qui veut dire, en clair, que les importations chinoises sont assez peu surveillées et que, à défaut de respecter peu ou prou les normes édictées chez nous, elles sont également peu analysées.
C'est inquiétant, pour ne pas dire plus. Aussi l'on aimerait pour le moins que des consignes claires soient données aux douaniers, aux services des fraudes, aux services vétérinaires et qu'elles soient rendues publiques. Histoire de montrer aux consommateurs qu'ils ne sont pas uniquement des porte-monnaies.
Quant à la Chine, il va lui falloir balayer devant sa porte sous peine de se voir fermer les portes des pays étrangers. Du moins, celles des plus riches, celles des plus courageux ou celles des plus... responsables.
Partager cet article
Repost0
24 septembre 2008 3 24 /09 /septembre /2008 09:55

LES SABLES-D’OLONNE.- Le compte à rebours a débuté aux Sables-d’Olonne, lieu de départ dans l’Ouest de la France de la  sixième édition du Vendée Globe. Déjà, deux bateaux, le « PRB » de Vincent Riou et le « Fondation Océan Vital » de Raphaël Dinelli, ont pris leurs « quartiers » sur les pontons de Port-Olona. Et tous les navigateurs et leurs équipes devraient se succéder afin d’être amarrés au port, comme le règlement l’exige, au plus tard le 18 octobre prochain. Ce sera ensuite la grande fête au « village » avec les familles, les amis, les sponsors et le public avant l’appel du large le 9 novembre prochain.

 En tout, ce sont trente navigateurs de sept nationalités différentes qui sont attendus dans le port vendéen. Il y aura, bien sûr, les « habitués », Vincent Riou, Jean Le Cam, Mike Golding, Roland Jourdain, Marc Thiercellin et autres Loïc Peyron, quelques petits nouveaux dont Yann Elies et Armel Le Cleac’h et deux jeunes femmes, Dee Caffari et Sam Davies qui ne pourront pourtant faire oublier l’absence d’Ellen MacArthur. Quant à leurs « 60 pieds Open », des voiliers d’un peu plus de 18 mètres, dont 20 tout neufs construits pour l’occasion, ils ont des noms de pizzas, de fromages, de cheminées, de compagnie aérienne, d’agence immobilière, de tailleur de mode, de vérandas et d’autres produits qui cachent en fait bien des prouesses techniques en fibres de carbone, des mâts-ailes avec outriggers, des quilles de sous-marin nucléaire ou des safrans en « tissé 3D ».

A participation record, public record, les organisateurs attendent aux Sables-d’Olonne plus de 800.000 spectateurs et près d’un millier de bateaux sur l’eau le jour du départ. Autant dire que la ville, le Conseil général et le comité de course ont prévu des mesures de sécurité draconiennes, tant pour la course elle-même que pour ceux qui viendront l’ applaudir. Déjà, la ville est prise d’assaut chaque week-end par nombre de curieux qui attendent avec impatience l’ouverture du village départ où ils pourront acheter leur casquette ou leur polo. Histoire de pouvoir dire à tout vent « j’y étais ». Enfin, signe des temps, la météo semble enfin de la partie après avoir boudé la Vendée tout l’été.

Record à battre : 87 jours autour du globe. Philippe de Villiers, président du Conseil général de la Vendée, aimerait sûrement bien, pour la symbolique, qu’un navigateur « accroche » le chiffre de 85. En tout cas, ils seront au moins sept marins à pouvoir prétendre au podium. Mais il leur reste beaucoup moins de temps pour finir de s’y préparer.
Jean-Paul BUSNEL

Partager cet article
Repost0
15 septembre 2008 1 15 /09 /septembre /2008 09:47
Il faut s'attendre, même si personne n'en parle vraiment, à de nombreuses suppressions d'emplois dans le secteur bancaire français dans les mois qui viennent. La crise des subprimes, qui provoque des faillites en chaîne aux USA, a affecté durablement toute la filière et sans doute plus encore les banques mutualistes de notre pays. Les bénéfices déclarés sont ainsi largement inférieurs à ceux de l'an passé.
Mais, en terme de communication de crise, les patrons français ont, contrairement à ce que l'on peut observer ailleurs, choisi d'observer le silence le plus complet. Peu leur importe finalement que le CAC 40 s'effondre, que chaque jour soit porteur de nouvelles inquiétantes concernant les marchés. Comme si le client hexagonal n'atait pas assez adulte pour comprendre ce qui se passait. Et comme si le temps allait faire son oeuvre et entraîner l'oubli.
On se croirait revenu au temps de Tchernobyl. Au temps où, aveuglément, l'on voulait faire croire "que le nuage s'était arrêté aux frontières". Hélas...
Cette stratégie du silence a, certes toujours ses adeptes, mais aussi ses... limites. Car il n'y a pas d'oubli en ce quui concerne le porte-monnaie. Et nos compatriotes, s'ils aiment que l'on ait "le pouvoir de dire oui", adorent aussi qu'on "leur parle vrai". Or il faudra bien parler un jour, avouer pertes et profits et justifier quelques mesures de rigueur, tant sur les prêts que sur l'emploi.
Partager cet article
Repost0
5 septembre 2008 5 05 /09 /septembre /2008 16:12
Non, je ne suis pas le papa du bébé à naître de Rachida Dati. La réponse est d'importance puisque, finalement, c'est la seule question que vont se poser internautes, citoyens et commentateurs politiques de ce pays pendant les cinq prochains mois. Rachida Dati n'en dira pas plus. Alors les spéculations vont aller bon train. Déjà des noms circulent sous le "manteau". Nous n'en saurons pas plus si nous n'en imaginons pas moins. Mais chut...
Voici qui va donner prise à la plus pernicieuse des crises, celle fondée sur la rumeur. A ne rien dire et à tout laisser entendre, "vie privée compliquée", la Ministre de la Justice ne va pas faciliter la tâche de ses "communicateurs de crise". Vont-ils passer leur temps à démentir ? Vont-ils devoir distiller les informations ? Vont-ils devoir protéger telle ou telle personnalité ?
Le mieux serait sans doute que le futur papa se "dénonce". D'autant que l'on espère ou que l'on peut espérer qu'il reconnaîtra sa progéniture. Ce qui ne serait que justice pour l'enfant à naître. Mais le géniteur officiel sera-t-il le même que le géniteur officieux ? Et sera-t-il cru ? Est-ce un capitaine d'industrie ou un homme politique ? Ou un mélange des deux ?
Faut-il se piquer au jeu ou laisser la nature faire le reste, c'est-à-dire laisser s'effacer la crise au profit d'une autre. Il est sans doute encore trop tôt pour le dire. Sauf que, en la matière, une grossesse durant 9 mois, il y a fort à parier qu'elle reviendra périodiquement sur le devant de la scène.
Partager cet article
Repost0
16 juillet 2008 3 16 /07 /juillet /2008 11:58
Le directeur général du Crédit agricole, Georges Pauget, critiqué en raison des déboires financiers de la banque, a été maintenu à son poste par le conseil d'administration qui lui a renouvelé, mardi 15 juillet, sa confiance "à l'unanimité". 
Partager cet article
Repost0
13 juillet 2008 7 13 /07 /juillet /2008 11:47
La Commission bancaire a infligé, vendredi 4 juillet, à la Société générale un blâme et une amende record de 4 millions d'euros pour des "carences graves du sytème de contrôle interne" dans le cadre de l'affaire Kerviel, qui a coûté 4,9 milliards d'euros à la banque.
"Les défaillance relevées, en particulier les carences des contrôles hiérarchiques, se sont poursuivies pendant une longue période, à savoir l'année 2007, sans que le système de contrôle interne ait permis de les déceler et de les corriger", estime la Commission bancaire, autorité de contrôle du secteur bancaire, qui a entendu le 20 juin les représentants de la Société générale.
Partager cet article
Repost0
22 décembre 2007 6 22 /12 /décembre /2007 11:43

La mise en scène de Carla Bruni ne doit rien au hasard. En fin connaisseur des médias et de la communication en général, Communication  de crise comprise, Nicolas Sarkozy a effectué ce que l'on appelle un "déplacement latéral" de l'actualité. Mis sur la sellette avec la visite officielle de Kadhafi, le chef de l'Etat se devait de reprendre la main. Il l'a fait de fort charmante manière.

L'officialisation de Carla Bruni aurait sans doute eu lieu. Mais elle a été avancée fort opportunément.

Mais le Président n'aura pas toujours un atout de charme dans sa manche pour se sortir d'un mauvais pas.

Partager cet article
Repost0