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  • : Jean-Paul Busnel, journaliste et éditorialiste, aujourd'hui intervenant-professeur auprès de grandes écoles, notamment SciencesCom, Centrale, Audencia, EAC, et par ailleurs consultant/expert pour les entreprises, porte un oeil critique sur l'actualité
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sas_titre-1.jpg- Tout Etat libre où les grandes crises n'ont pas été prévues est à chaque orage  en danger de périr.

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Jean-Jacques ROUSSEAU

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1 décembre 2006 5 01 /12 /décembre /2006 11:41

L’affaire Litvinenko ne fait plus rire, si tant est même qu’elle ait pu, l’espace d’un instant, faire sourire. Avec ses gesticulations d’agents secrets, ses méthodes de barbouze et ses rendez-vous discrets dans la capitale britannique. Mais il y a eu mort d’homme et, en prime, semble-t-il, vaste contamination au Polonium 210. Désormais, cinq avions de la British Airways sont immobilisés, douze sites de Londres sont en cours de décontamination, deux hôpitaux sont également concernés, 33.000 passagers sont convoqués pour examens et, selon « Le Parisien » de ce matin, deux Français, récemment rentrés de Londres, manifestent quelques inquiétudes.

On en saura sans doute un peu plus aujourd’hui avec l’autopsie, sous très haute protection, de l’ancien colonel du FSB, successeur du KGB, que l’on présente volontiers comme une victime du Président Poutine. Quoique… Le propre de ces méthodes criminelles d’empoisonnement est justement de supprimer toutes traces de ceux qui les ordonnent ou les encouragent.

Mais, à propos de « traces »,  et à défaut de vraiment savoir, l’on voudrait bien comprendre comment des particules radioactives peuvent ainsi se manipuler, s’inoculer, s’ingérer et se transporter en toute impunité dans le ciel européen. On aimerait aussi que les services de police aux frontières, les douaniers, les médecins et autres experts nous renseignent et nous protègent. Même à coups de compteur Geiger. Ce qu’ils ne pourront, bien sûr, pas faire. Car ce fameux polonium 210, de la famille de l’uranium, s’il peut être d’origine artificielle, fruit du bombardement neutronique du bismuth 209, est aussi un radionucléide naturel omniprésent dans l’environnement. Il se trouve ainsi dans l’air et dans l’eau, concentré sur les feuilles, de tabac notamment, dans le plancton ou les moules. Sans que l’on puisse accuser constamment l’ancien KGB d’en être responsable. En fait l’homme est exposé en permanence au Polonium 210 découvert en 1898 par Marie Curie. A petites doses, certes, mais couramment.

Et, paradoxalement, toutes ces informations, si elles nous rendent plus intelligents, ne sont pas faites pour nous… rassurer.

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