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  • : Jean-Paul Busnel, journaliste et éditorialiste, aujourd'hui intervenant-professeur auprès de grandes écoles, notamment SciencesCom, Centrale, Audencia, EAC, et par ailleurs consultant/expert pour les entreprises, porte un oeil critique sur l'actualité
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sas_titre-1.jpg- Tout Etat libre où les grandes crises n'ont pas été prévues est à chaque orage  en danger de périr.

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Jean-Jacques ROUSSEAU

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8 décembre 2006 5 08 /12 /décembre /2006 12:20

Quand la tempête menace, la France retient son souffle. Il en est ainsi de politique comme de la météorologie. Aujourd’hui, alors que des pointes de vent jusqu’à 140 Km/h sont attendues en Loire-Atlantique et en Vendée et que tout le monde rentre bâche et salons de jardin, chacun se « barricade » dans un attentisme prudent. Attendant avec impatience que l’on nous annonce enfin un week-end plus calme et plus respectueux.

Même Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal vont sans doute éviter d’en rajouter une « couche », soucieux sans doute de ne pas en faire trop ou, peut-être, conscients d’en avoir fait déjà bien assez. Car, cette semaine encore, les deux favoris de la Présidentielle ont largement fait parler d’eux, l’un sur l’Iran et la Banque centrale européenne en malmenant bien des Traités, l’autre à la télé et sur… Paris-Match par une sorte de « juste retour des choses » qui fera grincer bien des dents.

Mais, pour l’un comme l’autre, et contrairement à ce qui se passe sur nos côtes, il s’agit de tempêtes dans un verre d’eau. Personne n’imagine en effet un seul instant voir la France se mettre au ban de la Communauté internationale en décidant d’autorité de ne plus respecter les traités qu’elle a signés. Tout comme nul n’ignore que l’article élogieux sur Nicolas Sarkozy dans l’hebdomadaire du fils Lagardère sonne comme une sorte d’acte de contrition, un an après le péché. La réalité est sans doute plus nuancée et bien plus complexe. Bien loin des provocations sur papier glacé et des déclarations tapageuses, à l’emporte-pièce.

La stratégie marketing de leur campagne leur commande d’occuper le terrain. Mais ils ont fait plus encore, cannibalisant le débat et ne laissant que quelques miettes à leurs adversaires. Seuls, peut-être, François Bayrou et Jean-Marie Le Pen « résistent » encore. Mais pour combien de temps ? Quant aux autres, des souverainistes vertueux de Philippe de Villiers aux antilibéraux « déchirés » entre Clémentine Autain et Marie-George Buffet, ils en sont encore à chercher leur premier souffle. Et ils vont tenter, ce week-end, bien maladroitement de voler la vedette au Téléthon. Comme si la politique pouvait encore rivaliser avec gratuité et… solidarité.

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