Le prix de l'essence augmente. Toujours et encore. Mais personne ne dit trop rien dans une sorte de fatalisme ambiant. Tout juste entendons-nous dire que c'est la faute à la révolution en Libye. Et, avant elle, à celle de la Tunisie ou de l'Algérie. A l'Egypte aussi. Bref, à toutes ces agitations en Afrique du Nord et au Moyen Orient qui ne font pas mieux qu'affoler nos traders "favoris". Et tous ces derniers n'en finissent pas de trembler à l'envi en jouant de la souris à la hausse. Ils sont inquiets. Forcément.... Ce sont des inquiets permanents.
Car ils l'étaient déjà en septembre dernier. Pour la rentrée des classes.... En octobre. Pour... les premières neiges. Forcément. Ils ne savaient pas comment le monde entier allait réagir . Finalement, toutes nos petites poussées de fièvre, nos premiers boutons d' acné, nos récoltes, notre manque de blé, nos premières flambées stressent à l'extrême toutes ces jeunes pousses des marchés financiers.
Et personne ne dit trop rien alors que, depuis un an, le prix de l'essence n'a cessé d'augmenter. TIPP et TVA prennent toujours leurs 60% au passage et c'est un vrai bonheur pour le budget. Le budget de l'Etat s'entend. Pas seulement... Celui des régions de gauche et des départements de droite aussi car une part de la TIPP sert aujourd'hui à financer la décentralisation. Et cette part augmente à chaque coup de pompe.
Et puis, il n'y a guère que les ménages modestes qui habitent loin de leur lieu de travail, qui n'ont pas de voitures de fonction, qui payent le car pour que les enfants aillent à l'école, qui ne trouvent pas un loyer accessible dans les centre-ville. Et les "modestes", ils ne disent rien non plus. Cherchons l'erreur....